Les activités humaines sont à l’origine d’émissions de nombreux gaz à effet de serre dans l’atmosphère : dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O), gaz fluorés. Une fraction de ces gaz est absorbée par les océans, une autre par la biomasse, le reste s’accumulant dans l’atmosphère.
Les concentrations mondiales de ces gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont crû de façon notable depuis 1750. Celles du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O) ont ainsi augmenté pour atteindre des niveaux sans précédent depuis au moins 800 000 ans.
Ainsi, la concentration atmosphérique mondiale du dioxyde de carbone a augmenté de 40 % depuis l’époque préindustrielle. Elle est passée de 280 parties par million (ppm) en 1750 à 400 ppm en 2015. Cette augmentation s’explique en premier lieu par l’utilisation de combustibles fossiles et en second lieu par les changements d’utilisation des sols (déforestation…).
Dans son 5e rapport de synthèse intitulé « Changements climatique 2014 : rapport de synthèse » adopté en novembre 2014, le Giec précise que « l’influence humaine sur le système climatique est claire », que « le réchauffement du système climatique est sans équivoque » et que « les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté depuis l’ère préindustrielle… » et que « leurs effets … sont, avec une probabilité extrêmement élevée, la cause dominante du réchauffement climatique observée depuis le début du XXe siècle ».
Pour
analyser les futurs possibles du climat sur Terre, le Giec a retenu
4 scénarios, chacun étant fondé sur un profil spécifique
d’évolution des concentrations de gaz à effet de serre pour le XXIe siècle et au-delà :
- un scénario RCP2,6 à très faibles émissions avec un point culminant des émissions avant 2050 ;
- un scénario RCP4,5 avec stabilisation des émissions à un niveau faible avant la fin du XXIe siècle ;
- un scénario RCP6,0 avec stabilisation des émissions à un niveau moyen avant la fin du XXIe siècle ;
- un scénario RCP8,5 pour lequel les émissions de GES continuent d’augmenter au rythme actuel.
Le forçage radiatif est la mesure de l’influence d’un facteur sur l’altération de l’équilibre des énergies entrantes et sortantes du système Terre-atmosphère. Il donne une indication de l’ampleur de ce facteur en tant que moyen de changement climatique potentiel. Il s'exprime en watts par mètre carré (W/m2).
Le pouvoir de réchauffement global
Afin d’être comparés ou additionnés, les gaz à effet de serre sont exprimés en équivalent CO2
sur la base de leur potentiel ou pouvoir de réchauffement
global (PRG). Ainsi, pour exprimer les émissions de gaz à effet de
serre en tonnes équivalent CO2 (t eqCO2), les émissions de chaque gaz sont pondérées par un coefficient tenant compte de son PRG comparé à celui du CO2. Sur une période de cent ans, ce coefficient est par définition de 1 pour le CO2, de 25 pour le CH4, de 298 pour le N2O et de 22 800 pour le SF6.
Sur une période de 100 ans, un kilogramme de méthane a donc
un impact sur l’effet de serre 21 fois plus fort qu’un
kilogramme de CO2. Les
hydrofluorocarbures (HFC) et les perfluorocarbures (PFC)
recouvrent différentes molécules dont le PRG diffère. La valeur moyenne
pondérée pour les HFC était ainsi de 6 685 en 1990 et de
2 093 en 2013, et celle pour les PFC de
8 843 en 1990 et de 9 069 en 2013. Les
valeurs de PRG sont mises à jour en fonction de l’évolution des
connaissances scientifiques.
Sites internet
Sites internet
- Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), rubrique Air et Climat > Polluant et GES > GES > PRG.
Bibliographie
- Changements climatiques 2013 – les éléments scientifiques – volume 1. Giec, septembre 2013.
- Changements climatiques 2014 : rapport de synthèse. Giec, novembre 2014.
Mis à jour le 2/12/2015