Les investissements pour protéger
l’environnement ont atteint 1,4 milliards d’euros en 2009 sur
l’ensemble des établissements industriels de plus de 20 salariés
regroupant les industries extractives, l’industrie manufacturière et le
secteur de la production d’énergie (le secteur de production d’eau et de
traitement des déchets étant exclus). Cependant, cette somme ne
représente que 0,16 % du chiffre d’affaire total de ces
trois secteurs de l’industrie réunis. Outre ces investissements, les
établissements effectuent des dépenses courantes en faveur de la
protection de l’environnement dont le montant est estimé au double de
celui des investissements.
Sur ces 1,4 milliards d'euros
d’investissements, 1 172 millions d’euros ont été dépensés pour des
équipements entièrement dédiés à la protection de l’environnement. Le
solde de 250 millions d’euros représente les investissements dits
intégrés, c’est-à-dire la part relevant de la protection de
l’environnement des investissements matériels dotés de performances
environnementales. L’industrie manufacturière a contribué
majoritairement à ces 1,4 milliards d’investissements à hauteur de 61 %,
ce qui représente 0,11 % de son chiffre d’affaires en 2009. Les
industries extractives (2 % de ces investissements) et le secteur de
l’énergie (37 %) y ont consacré respectivement 0,37 % et 0,51 % de leurs
chiffres d’affaires.
Les investissements les plus élevés de l’industrie manufacturière ciblent la protection de l’air et du climat (soit 37 % de ses investissements), les eaux usées (28,7 %), puis, entre 12 et 13 %, les déchets et enfin le sol et les eaux souterraines et de surface. Ils sont plus faibles pour le traitement des nuisances sonores (3,3 %) ou pour la protection des sites naturels et du paysage (1,5 %). Avec 18,5 % des investissements totaux de l’industrie manufacturière, soit 161 millions d’euros, le secteur de la chimie est le plus gros investisseur, devant l’industrie agro-alimentaire (14,8 %) et la cokéfaction et raffinage (11,1 %).
Les secteurs de l’industrie
manufacturière répartissent leurs investissements différemment selon
leur domaine d’activité et les impacts environnementaux qui en
découlent. Par exemple, l’industrie agro-alimentaire privilégie le
traitement des eaux usées (51,3 %), alors que l’industrie des produits
minéraux investit majoritairement dans le domaine de l’air (47 %).
Les
industries extractives, quant à elles, consacrent une majorité de leurs
investissements dans la protection de l’air et du climat (41,2 %) et du
sol et des eaux souterraines (18,6 %).
Le secteur de l’énergie se
distingue en privilégiant la gestion des déchets (41,1 %) puis la
protection des sites, des paysages et de la biodiversité (22 %) et enfin
l’air (19,6 %).
Les actions curatives de traitement
et de recyclage, en aval du processus de production, représentent 67 %
des investissements spécifiques, contre 24 % pour la prévention et 8,4 %
pour les mesures de contrôle. Ces investissements visent donc plus à «
réparer ou limiter » les impacts sur l’environnement, plutôt qu’à
préserver le patrimoine existant.
Cependant, cette répartition est
différente selon les domaines : les investissements pour la prévention
des pollutions sont plus élevés dans le domaine des eaux souterraines
(51,2 %) et dans le domaine de l’air (34,4 %), mais plus faibles pour
les paysages et la biodiversité (23,7 %) et les eaux usées (20,4 %). La
prévention des pollutions ne représente que 3,3 % des investissements
spécifiques consacrés à la gestion des déchets.
Article lié :
Voir aussi :
-
www.insee.fr (Statistiques et études économiques sur l’industrie hors IAA à partir de l’année 2008)
Rubrique > Thèmes > Industrie-IAA-construction > Industrie
Mis à jour le 23/11/2011