Essentiels sur l'environnement

Environnement

La pollution de l'air par le benzène (C6H6)

Le C6H6, polluant cancérigène pour l’homme, est émis majoritairement par le secteur résidentiel, en raison du chauffage au bois, et par les transports. Depuis 2000, les émissions ont baissé ainsi que les concentrations à proximité du trafic routier. En 2016, aucun dépassement de la réglementation européenne pour la protection de la santé humaine n’est relevé.

Les concentrations de C6H6 et situation 2016 des concentrations au regard de la réglementation

Entre 2000 et 2016, les concentrations annuelles en C6H6 ont diminué à proximité du trafic routier. Cette baisse s’explique en partie par la limitation du taux de ce polluant dans l’essence à la suite de la mise en application de la réglementation européenne au 1er janvier 2000 (directive 98/70/CE du 13 octobre 1998). La diminution importante du nombre de véhicules essence dans le parc roulant français a pu aussi jouer un rôle (la part des véhicules essence dans le parc roulant français est passée de 63 % en 1990 à 21 % en 2015).

En 2016, les concentrations moyennes annuelles en C6H6 sont de 1,7 µg/m3 à proximité d’industries, de 1,5 µg/m3 à proximité du trafic routier et de 0,98 µg/m3 en fond urbain.

En 2016, toutes les stations de mesure respectent la norme européenne pour la protection de la santé humaine en moyenne annuelle et seuls trois sites dépassent l’objectif de qualité fixé au niveau français en moyenne annuelle. Les villes et régions concernées par ces dépassements sont Paris et la Moselle.


L’évolution des émissions de C6H6

Sur la période 2000-2015, les émissions françaises de C6H6 ont diminué de 71 %. En 2015, le principal secteur émetteur est le résidentiel-tertiaire (58 %) en particulier du fait de la combustion du bois, suivi des transports (28 %).

Les émissions françaises de C6H6

Les émissions françaises de C6H6

Notes : l'industrie regroupe l'industrie manufacturière et la transformation d'énergie ; les transports regroupent le transport routier et les autres transports (aériens, ferroviaires, fluviaux et maritimes hors transports internationaux) ; les résultats 2016 pour le C6H6 ne sont pas disponibles. En effet, les résultats 2016 ne sont pour le moment qu’une estimation préliminaire et ne peuvent être calculés que pour la famille des composés organiques volatils non méthaniques dans son ensemble (famille dont fait partie le C6H6).

Champ : France métropolitaine.

Source : Citepa, mise à jour avril 2017, format Secten

Les effets sanitaires et environnementaux du C6H6

Le C6H6 est l’un des composés les plus nocifs de la famille des composés organiques volatils (COV). Une exposition aiguë ou chronique au C6H6 est susceptible d’entraîner des effets critiques de natures hématologiques. Le C6H6 est classé comme agent cancérigène pour l’homme (groupe 1) par le Circ depuis 1987.

Les COV contribuent également, au travers de réactions faisant intervenir les oxydes d’azote (NOx) et le rayonnement solaire, à la formation de polluants photochimiques tels que l’ozone, nocifs pour la santé. Ils contribuent enfin à la formation de particules fines secondaires.

Voir aussi

http://www.citepa.org (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique)
Données officielles des inventaires d’émissions en France.