Essentiels sur l'environnement

Environnement

L'évolution de la qualité de l’air dans les agglomérations françaises, en situation de fond urbain

De 2000 à 2017, la pollution de l’air des villes s’est améliorée en situation de fond. Pour trois des quatre polluants les mieux suivis sur cette période, les concentrations ont baissé significativement. Néanmoins, les normes de qualité de l’air fixées pour la protection de la santé sont encore dépassées sur certaines parties du territoire.

La qualité de l’air que l’on respire est caractérisée par les concentrations de différents polluants, exprimées le plus souvent en microgrammes par mètre cube d’air (µg/m3). Ces concentrations sont mesurées en différents points du territoire français, majoritairement dans les villes à proximité de sources d’émissions (trafic routier, industries) et dans des zones éloignées de ces sources (fond urbain). Sur la période 2000-2017, quatre polluants ont majoritairement été suivis : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10).

Depuis 2000, les émissions de ces polluants ou de leurs précurseurs ont diminué.

Il en est de même pour leurs concentrations moyennes, mais le plus souvent dans des proportions plus faibles. Ainsi, à l’exception des concentrations moyennes annuelles en SO2 en situation de fond urbain qui ont fortement baissé, celles en NO2 et en PM10 ont baissé de manière plus modérée. Les variations interannuelles de concentrations de ces dernières s’expliquent en partie par les conditions météorologiques. De même, les teneurs moyennes estivales en ozone (O3), dépendantes des conditions météorologiques et du transport longue distance de pollution, n’évoluent pas significativement.

Malgré la diminution des émissions de polluants dans l’air, les normes européennes de qualité de l’air fixées pour la protection de la santé pour le NO2, l’O3 et les PM10 sont toutefois dépassées chaque année en France, notamment à proximité du trafic routier pour le NO2 et les PM10.


Graphe : Evolution des concentrations en SO2, NO2, O3 et PM10

Méthodologie :
Le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) calcule chaque année un indicateur de la pollution de l’air sous forme d’indice en base 100 des concentrations en 2000. Cet indice permet de chiffrer depuis 2000 l’évolution des concentrations des quatre polluants les mieux surveillés sur la période : SO2, NO2, O3 et PM10. Les données utilisées sont celles des stations de fond urbain. Elles sont produites par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Elles sont centralisées dans la base de données nationale, Géod’Air, gérée par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA). Pour le calcul de l’indice de l’année n, les stations sélectionnées sont celles ayant fonctionné 90 % de l’année n et de l’année n-1. Cette méthode permet de mesurer l’évolution réelle entre deux années et de tenir compte de l’évolution du réseau de mesures. L’indice calculé est pondéré par les surfaces et ne tient pas compte de la population vivant à proximité des stations.

Taille des agglomérations considérées : petites (<100 000 habitants), moyennes (100 000 à 250 000 habitants), grandes (250 000 à 1 000 000 habitants) et très grandes (>1 000 000 habitants).

Voir aussi :

Mis à jour le 24/10/2018