Essentiels sur l'environnement

Environnement

La pollution de l’air par l’ozone (O3)

Les concentrations moyennes estivales en O3 n’évoluent pas significativement sur la période 2000-2016 mais les dépassements des normes pour la protection de la santé à long terme et pour la protection de la végétation sont moins fréquents. La baisse des émissions des polluants précurseurs d’O3, expliquent en grande partie cette tendance. En 2016, les dépassements de ces deux normes concernent les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est, Occitanie et Provence - Alpes - Côte-d’Azur. Par ailleurs, un épisode de pollution d’ampleur nationale s’est produit du 24 au 27 août 2016.

L’évolution des concentrations d’O3

L’O3 se forme à partir d’autres polluants émis par les activités humaines ainsi que par la végétation combinés à l’activité solaire. La production d’O3 est d’intensité nettement plus importante en période estivale qu’en période hivernale. La météorologie, très variable en latitude, engendre des différences plus ou moins marquées selon la saison entre le Nord et le Sud. Le quart sud-est de la France métropolitaine est touchée par les concentrations les plus élevées en O3, du fait de conditions météorologiques plus favorables à sa formation. Certaines zones comme l’Ile de France se distinguent par des concentrations plus faibles. Les écarts en moyennes annuelles entre le sud-est et les autres régions sont d’environ une vingtaine de µg/m3.

Si les concentrations moyennes estivales en O3 n’évoluent pas significativement depuis 17 ans, les dépassements des normes pour la protection de la santé à long terme et pour la protection de la végétation sont moins fréquents. Le pourcentage de stations de mesure qui ne respectent pas la norme pour la protection de la santé atteint 12 % pour la période 2014-2015-2016. Cette tendance s’explique en grande partie par la baisse des émissions des précurseurs de ce polluant.

Graphe : Evolution du pourcentage de stations ne respectant pas la norme pour la protection de la santé à long terme en O3 en fond urbain

Le pourcentage de stations de mesure qui ne respectent pas la norme pour la protection de la végétation atteint 16 % sur la période 2012-2016. Cette tendance s’explique également en grande partie par la baisse des émissions des précurseurs de ce polluant.

Graphe : évolution du pourcentage de stations ne respectant pas la norme en O3 pour la protection de la végétation en fond rural

Situation des concentrations d’O3 au regard de la réglementation

La norme pour la protection de la santé à long terme pour l’O3 ne doit pas être dépassée plus de 25 jours en moyenne sur trois ans. Sur la période 2014-2016, cette norme n’est pas respectée sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Carte : nombre de jours où la norme pour la protection de la santé à long terme en O3 est dépassée en moyenne sur 2014-2016

Pour la végétation, la réglementation fixe une norme en moyenne sur cinq ans. Sur la période 2012-2016, les zones concernées par un dépassement se trouvent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence - Alpes - Côte-d’Azur.

Graphe : Indicateur d’exposition de la végétation à l’O3 en moyenne sur 2012-2016

Ces indicateurs illustrent que les régions du sud de la France sont en moyenne les plus affectées par des concentrations élevées en O3 ; cependant toutes les régions françaises sont susceptibles d’être ponctuellement concernées.

Les épisodes de pollution en O3 en France en 2016

L’été 2016 fait l’objet d’un unique épisode de pollution d’ampleur nationale. Il survient vers la fin de l’été avec des concentrations en O3 supérieures au seuil d’information et de recommandation entre le 24 et le 27 août. Plusieurs régions sont affectées parmi lesquelles la Normandie, les Hauts-de-France, l’Île-de-France, le Grand-Est et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des conditions météorologiques propices à la formation d’O3 apparaissent à partir du 23 août : des températures caniculaires exceptionnelles pour cette période de l’année conduisent à une production importante d’O3 sur tout le pays. Cette situation dure cinq jours pour s’achever le 27 août sous l’effet d’un changement de régime météorologique. D’autres dépassements du seuil d’information et de recommandation interviennent en 2016 mais sont assez rares, localisés et sans persistance importante.

Graphe : Concentrations maximales horaires de fond en O3 du 24 au 27 août 2016


Les effets sanitaires et environnementaux de l’O3

L’O3 peut pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire. Une exposition à l’O3 provoque le plus fréquemment de la toux sèche et une gêne respiratoire. Des effets cardio-vasculaires sont également confirmés pour ce polluant. De récentes études montrent des effets à long terme reliant l’exposition à l’O3 à la mortalité respiratoire et au développement de l’asthme.

L’O3 a également des effets néfastes sur la végétation notamment la baisse de rendement pour certaines cultures, et sur certains matériaux.

Voir aussi

  • LCSQA (Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air)