Essentiels sur l'environnement

Environnement

Les micropolluants les plus rencontrés dans les cours d’eau

Les métaux, dont l’origine est pour partie naturelle, sont massivement recherchés et quantifiés dans les cours d’eau. C’est pourquoi leur présence est étudiée séparément des autres micropolluants.

Métaux les plus quantifiés dans les cours d’eau de France métropolitaine

Les fréquences de quantification des métaux sont souvent importantes, que ce soit en métropole ou dans les DOM. Le baryum est systématiquement quantifié en France métropolitaine alors que c’est le cas pour le vanadium et le bore en Guadeloupe et Martinique. 
7 métaux sont communs à ces classements en métropole et dans les DOM : baryum, zinc, cuivre, bore, nickel, titane et vanadium. L’arsenic est plutôt quantifié en Martinique.

Micropolluants, autres que les métaux et les pesticides, les plus quantifiés dans les cours d’eau

En France, en dehors des pesticides et des métaux, les micropolluants les plus quantifiés dans les cours d’eau sont essentiellement des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). 3 sont des substances classées comme prioritaires et dangereuses par la DCE en métropole et 2 dans les DOM. L’EDTA, acide éthylène diamine tétra-acétique, est quantifié sur 28 % de ses analyses en France métropolitaine mais n’est recherché quasiment que sur le bassin Rhône Méditerranée Corse. Ce stabilisateur, utilisé dans de nombreux domaines (agro-alimentaire, cosmétiques etc.), considéré comme toxique, est en effet nouvellement surveillé dans les cours d’eau. Sa présence importante est probablement liée au fait qu’il est peu biodégradable, pas éliminé en stations d’épuration et peut contaminer l’eau potable car il n’est pas retenu par les traitements de type charbon actif lors de la fabrication de l’eau potable.
Dans les DOM (Guadeloupe, Martinique, Réunion), les organo-métalliques sont plus présents. Les quantifications sont toutefois nettement inférieures dans les DOM, aldéhyde formique excepté.
Les rejets de HAP dans l’environnement sont essentiellement atmosphériques (combustion du charbon ou du bois, activités industrielles). Leur présence dans l’eau provient du dépôt de particules en suspension. Les phtalates sont quant à eux couramment utilisés dans la fabrication des matières plastiques afin de les rendre plus souples.

Méthodologie :
Pour chaque micropolluant, il existe une limite de quantification définie par le laboratoire d’analyse en dessous de laquelle il est impossible de chiffrer la concentration dans l’eau.
Le taux de quantification d’un micropolluant correspond au pourcentage d’analyses pour lesquelles sa présence a été mise en évidence par le laboratoire par rapport au nombre total d’analyses réalisées sur cette substance. Le taux de recherche correspond quant à lui au nombre de points sur lesquels le paramètre a été recherché sur le nombre total de points où une recherche micropolluant a été menée.
Les classements sont établis sur la base de taux de recherche supérieur à 20%.
Pour les DOM, la surveillance a été limitée en 2011 à la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion. Les analyses antérieures ne montraient en effet pas de contamination significative en Guyane et Mayotte (hors cas spécifique des métaux).

Mis à jour le 13/06/2013