La convention de Ramsar du 2 février 1971
relative aux zones humides d’importance internationale a été ratifiée
par la France le 1er octobre 1986. Chaque partie contractante désigne
les zones de son territoire à inscrire et s’engage à favoriser leur
conservation.
En février 2016, d’après la base nationale de référence
des espaces protégés, il existe en France métropolitaine 32 sites
Ramsar couvrant 7 701 km² dont 706 km² en mer et
13 km² sur le lac Léman ; il convient toutefois d’ajouter un
33e site, celui du Marais Vernier et de la Vallée de la Risle
maritime, créé le 18 décembre 2015, mais pas encore enregistré dans la
base géographique de référence en février 2016 (près de 96 km²).
Outre-mer, trois sites ont été désignés en Guyane (2 461 km²
dont 623 km² en mer), un en Guadeloupe (291 km² dont
228 km² en mer), un en Martinique (202 ha), un à Mayotte
(126 ha), un à Saint-Martin (30 km²), ainsi que l’île Europa
(2 146 km² dont 2 124 km² en mer), la réserve
naturelle nationale des Terres australes françaises
(23 704 km² dont 16 140 km² en mer), le lagon de
Moorea en Polynésie (environ 5 000 ha) et les lacs du Grand
Sud Néo-Calédonien (couvrant une surface de près de
44 000 ha).
Les réserves de biosphère
s’inscrivent dans le cadre du Programme Man and Biosphere (MAB) de
l’Unesco, né en 1971, sous la forme d’un programme de coopération
scientifique international, portant sur les interactions entre l’homme
et son environnement. Les réserves de biosphère, placées sous la
juridiction souveraine des États où elles sont situées, ne s’inscrivent
pas dans le cadre d’une convention internationale mais répondent à des
critères communs définis et approuvés par l’Unesco. Elles forment un
réseau national et international où elles partagent leurs idées et
expériences.
En février 2016, il existe douze réserves de biosphère
en France métropolitaine ainsi qu’une en Guadeloupe et une en Polynésie
(commune de Fakarava). On distingue trois zones pour chaque réserve de
biosphère : la zone centrale, la zone tampon et enfin, l’enveloppe la
plus extérieure, l’aire de coopération. Ces trois zones couvrent
respectivement 1 971, 10 385 et 26 584 km² en
métropole et 221, 304 et 1 946 km² en Guadeloupe. Les zones
centrales, qui peuvent être disjointes, s’appuient le plus souvent sur
des espaces protégés existants. En métropole, 21,5 % de la
superficie de ces zones centrales est en mer, 15 % en Guadeloupe.
Quant aux zones tampon, 8,2 % de leur superficie est en mer en
métropole et 3,8 % en Guadeloupe.
La réserve de biosphère des
Vosges du Nord est couplée depuis 1998 avec la réserve de biosphère de
Pfälzerwald en Allemagne, constituant ainsi une réserve de biosphère
transfrontalière. La réserve du mont Viso, créée en 2013, est également
une réserve transfrontalière (avec l’Italie).
La dernière réserve, celle des gorges du Gardon, a été créée en juin 2015.
La France est également signataire d’autres conventions internationales, qui ne se traduisent pas par la mise en place d’outils propres de protection des espaces naturels, ces conventions s’appuyant en partie sur les outils existants. C’est le cas notamment des conventions alpine et de Barcelone, qui reconnaissent respectivement les Alpes et la Méditerranée comme des espaces unitaires à préserver dans une démarche de développement durable.
Voir aussi
http://www.ramsar.org (Convention de Ramsar)
Site de la convention, avec accès à la base de données des sites Ramsar.
http://www.mab-france.org (Réseau français des réserves de biosphère)
Présentation du programme MAB et des réserves MAB françaises.
http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/ecological-sciences/man-and-biosphere-programme (Programme MAB de l’Unesco)
Accès
à la liste des réserves de biosphère du monde avec leur description et à
de nombreuses informations sur les réserves et le programme MAB.
Mis à jour le 13/03/2017