Le cerf et le chevreuil en France sont en forte augmentation depuis 1985, tant en termes d’effectifs que de surface forestière colonisée.
À
l’exception de quelques zones de montagne où les grands carnivores sont
à nouveau présents, les cervidés n’ont plus de prédateurs. Quand les
populations deviennent localement trop importantes, elles peuvent
entraîner des dégâts importants sur les surfaces agricoles et
forestières ainsi que dans les milieux naturels. La chasse est un moyen
de régulation des populations.
En 2010, selon une enquête du réseau «
Ongulés sauvages ONCFS-FNC-FDC », le cerf occupait 16 millions
d’hectares dans 83 départements, dont 7,4 millions d’hectares de forêts
(soit 49 % du territoire boisé national). La superficie occupée a été
multipliée par 2,2 en vingt cinq ans. Les effectifs nationaux estimés
ont été multipliés par 4 en vingt cinq ans, passant d’environ 37 500 en
1985 à environ 160 000 en 2010. La progression marque cependant un
ralentissement ces cinq dernières années.
Alors que le cerf était faiblement présent dans la moitié sud de la
France au milieu des années 1980, la tendance est désormais à une
homogénéisation des effectifs entre le nord et le sud. Cela se traduit
par des évolutions inégales selon les zones géographiques :
•
d’une part, un très fort accroissement des populations dans les
départements montagneux : en moyenne, les effectifs ont été multipliés
par 11 en vingt cinq ans dans les départements alpins et par 9 dans les
départements pyrénéens ;
• d’autre part, une
progression inférieure à la moyenne nationale pour les départements
dépassant déjà 1 000 têtes en 1985 (sauf le Loir-et-Cher).
Les plus fortes concentrations de population se trouvent dans les massifs forestiers de plaine et de basse altitude et entre 2005 et 2010, l’extension du cerf s’est principalement effectuée dans les zones où il était déjà présent.
Les tableaux de chasse nationaux permettent de suivre la progression des populations de cervidés. Ainsi, en quarante ans (1973/74 – 2012/13), le nombre de cerfs et de chevreuils abattus annuellement a été multiplié par 10. Cependant, les prélèvements restent globalement inférieurs à l’accroissement naturel des populations.
L’évolution des tableaux de chasse réalisés depuis 2000 reflète la progression récente de ces deux espèces. Sur cette période récente, le nombre d’animaux abattus a augmenté de 58 % pour le cerf et de 27 % pour le chevreuil. Le taux de réalisation des attributions (rapport entre les effectifs d’animaux effectivement abattus et ceux qui pouvaient l’être) a atteint 72 % pour le cerf en 2012, 93 % pour le chevreuil.
Sigles utilisés
ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
FNC : Fédération Nationale des Chasseurs
FDC : Fédérations Départementales des Chasseurs
Voir aussi
Présentation des différents réseaux d’observation de l’ONCFS http://www.oncfs.gouv.fr
Mis à jour le 26/05/2014