L’alimentation constitue le troisième poste de dépense
des ménages en 2014. Plusieurs pressions sur l’environnement peuvent
lui être associées :
- la consommation d’eau et d’énergie résultant
de la production agricole et de la transformation dans les industries
agro-alimentaires ;
- les émissions de gaz à effet de serre induites
par la production agricole, la transformation, le stockage, le transport
et la commercialisation des aliments, les déplacements des clients et
le traitement des déchets ;
- les émissions de gaz à effet de serre
liées aux importations de produits alimentaires, aliments pour animaux
et engrais azotés ;
- la consommation d’énergie induite par la conservation des produits ;
- l’épuisement des ressources naturelles, halieutiques en particulier (surpêche) ;
-
la pollution et la dégradation des milieux (sols, eaux souterraines,
eaux superficielles, air) en lien avec l’utilisation d’intrants
(pesticides, nitrates, phosphore…) durant la phase de production
agricole ;
- les déchets générés par les emballages ;
En 2014, les Français consacrent 20 % de leur budget à l’alimentation contre 35 % en 1960. En cinquante ans, les habitudes alimentaires des Français ont évolué. Le changement le plus notable concerne le recours aux plats préparés, dont les dépenses ont été multipliées par 10 et représentent un budget moyen de 83 € par an par habitant en 2014.
Après une hausse soutenue jusque dans les années 2000, les dépenses liées à la consommation de poisson (80 € par an par habitant en 2014) sont en légère baisse depuis 2004 (- 2 % entre 2004 et 2014). Les achats de viande (487 €) et de fruits et légumes (310 €) évoluent faiblement mais restent cependant, en volume, avec les produits laitiers (337 €), les principaux postes de dépenses des ménages.
Les
produits alimentaires sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de
serre tout au long du processus d’élaboration, de la production à la
consommation. L’importance de ces émissions varie selon le type
d’aliment consommé : en règle générale, les viandes et les produits
laitiers génèrent plus de gaz à effet de serre que les fruits et les
légumes. D’autres facteurs, tels le procédé de fabrication, le mode de
transport et la distance parcourue jusqu’au consommateur, influent sur
les quantités de gaz à effet de serre émises. Privilégier des aliments
cultivés en saison, produits localement selon des modes de culture
soutenables, tels que l’agriculture biologique, permet parfois de
réduire considérablement les pressions environnementales.
À titre
d’exemple, une tomate produite hors saison émet sept fois plus de gaz à
effet de serre que lorsqu’elle est cultivée en saison. Pour les haricots
verts, les émissions de gaz à effet de serre sont multipliées par 32
dans le cas d’une importation par avion, par rapport à une production
locale.
La production « Agriculture biologique », qui couvre 4 % de la surface agricole utilisée en France en 2014, est un système de gestion durable permettant de préserver les ressources naturelles et la biodiversité. Le mode de production biologique est fondé sur la non-utilisation de produits chimiques et de synthèse, le recyclage des matières organiques et la rotation des cultures. En 2014, le chiffre d’affaires de la filière « Agriculture biologique » atteint 5 milliards d’euros ; il et a été multiplié par 2,4 par rapport à 2007.
Dans le cadre de la restauration à domicile, le budget moyen des ménages consacré à la consommation de produits alimentaires relevant de l’agriculture biologique est estimé à 75 euros par an par habitant. La grande majorité des achats (96 %) est destinée à la consommation à domicile par les ménages. Ces derniers achètent principalement leurs produits en grandes surfaces alimentaires (44 %) et en distribution spécialisée (34 %). Les trois quart des produits bio consommés sur le territoire sont produits en France, limitant ainsi les pressions liées aux importations. Les œufs et produits laitiers (19 %), principal poste de la consommation bio des ménages, sont issus presque en totalité du territoire national. Les ménages orientent également leur choix vers les fruits et légumes frais (16 %), dont le tiers provient d’achats directs auprès du producteur.
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Voir aussi...
Sites internet
- Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) - Accueil > Particuliers et éco-citoyens > Mes achats > Alimentation
- Agence bio (Agence française pour le développement de l’agriculture biologique)
- Insee (Institut national de la statistique publique) -Thèmes > Conditions de vie - société > Consommation et équipement des ménages
Mis à jour le 11/07/2016