Dans leurs activités quotidiennes, et par leurs habitudes de consommation, les ménages exercent des pressions sur l'environnement : consommation d’énergie, d’eau et d’espace, production de déchets, émissions de polluants et de gaz à effet de serre… Ces pressions, qui paraissent négligeables à l'échelle individuelle, génèrent collectivement de profondes répercussions sur l'environnement et les ressources naturelles. Orienter la demande des ménages vers des modes de consommation durables est donc un impératif dans la perspective d’un développement durable.

Au fil des dernières décennies, les ménages, définis comme l’ensemble des occupants d’un même logement, ont fortement évolué tant dans leurs caractéristiques que dans leurs modes de consommation. Si le nombre de ménages est en constante augmentation, la taille moyenne des ménages tend à diminuer, principalement en raison de l’allongement de la durée de vie et des changements de modes de vie (nombre plus élevé de personnes seules, de couples sans enfant et de familles recomposées ou monoparentales). Ces évolutions influencent fortement le mode d’habitat, la mobilité et la consommation courante des ménages.

L’individualisation de l’habitat, l’agrandissement des surfaces habitées et l’amélioration du confort engendrent un accroissement de la consommation d’énergie et sont en partie responsables de l’artificialisation des sols.
L’accroissement de la mobilité, très largement associé à l’usage de la voiture, entraîne des émissions croissantes de gaz à effet de serre.
La consommation de produits alimentaires issus de modes de production intensifs et leur importation sont également à l’origine de nombreuses pressions sur l’environnement (émissions de gaz à effet de serre, épuisement des ressources, atteintes aux milieux…).
Les déchets générés par les ménages sont en légère diminution tandis que les volumes recyclés grâce au tri augmentent.