Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire (2013) définit le gaspillage alimentaire comme « toute nourriture destinée à la consommation humaine, qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée, dégradée ». Aux pertes économiques associées à ce gaspillage (16 milliards d’euros par an d’après l’Ademe) et enjeux sociaux (perte de pouvoir d’achat, hausse des demandes d’aide alimentaire), se rajoutent des pressions environnementales inutilement générées : déchets à traiter, terres arables inutilement cultivées, gaspillage de ressources naturelles (eau, matières premières, y compris énergie), émissions de gaz à effet serre (production agricole, transformation, stockage, commercialisation, transport...).
D’après l’organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans le monde, environ un tiers
de la part comestible des aliments destinés à la consommation humaine
est perdue ou gaspillée, soit environ 1,3 milliard de tonnes par an. En
Europe, les pertes alimentaires, du champ à l’assiette, sont estimées à
près de 290 kg par an par habitant.
Si, dans les pays à faibles
revenus, la perte des denrées survient principalement en début ou milieu
de la chaîne (phases de production, de stockage et de
conservation notamment), en Europe et en Amérique du Nord, près de 40 %
des pertes sont constatées lors de la distribution ou de la consommation
des produits. La FAO estime à environ 95-115 kg par an l’ampleur du
gaspillage alimentaire chez les consommateurs européens.
En France, l’Ademe évalue le gaspillage alimentaire à 10 millions de tonnes par an, du champ à l’assiette. Ces produits perdus ou gaspillés seraient à l’origine de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an, ce qui représente près de 5% des émissions annuelles nationales. La part gaspillée par les ménages est de 33 %, soit 50 kg par habitant par an en incluant la restauration à domicile et hors du domicile. Le gaspillage serait quatre fois plus important en restauration collective ou commerciale (restaurants et cantines) qu’au domicile.
Afin
de lutter contre ces pertes tout au long de la chaîne alimentaire, la
France a élaboré en 2013 le Pacte national de lutte contre le gaspillage
alimentaire et s’est fixé l’objectif de diviser par deux le gaspillage
alimentaire d’ici à 2025. Afin d’atteindre cette cible, la loi n°
2016-138 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire instaure
une hiérarchie des actions à mettre en place par chaque acteur de la
chaîne alimentaire :
1) la prévention du gaspillage alimentaire ;
2) l'utilisation des invendus propres à la consommation humaine, par le don ou la transformation ;
3) la valorisation destinée à l'alimentation animale ;
4)
l'utilisation à des fins de compost pour l'agriculture ou la
valorisation énergétique, notamment par méthanisation.
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Sites internet
- Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) - Accueil > Particuliers et éco-citoyens > Mes déchets > Réduire mes déchets > Éviter le gaspillage alimentaire
- FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) - Thèmes > Pertes et gaspillage alimentaire
- Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt - Accueil > Alimentation > Anti Gaspi
Bibliographie
Mis à jour le 8/07/2016