Essentiels sur l'environnement

Environnement

La consommation d’espace par l’habitat

En 2014, l’habitat individuel et collectif occupe 4 % du territoire national avec 2,4 millions d’hectares ; la surface occupée par l’habitat a augmenté presque 5 fois plus vite que la population au cours des deux dernières décennies. Cette pression accrue sur les sols s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : l’augmentation du nombre de ménages (plus rapide que celle de la population), l’agrandissement des logements et des espaces attenants ainsi que l’essor de l’habitat individuel, en particulier dans les zones rurales.

L’artificialisation des sols qui en résulte est responsable de la régression des terres arables et des milieux naturels, de la perturbation du cycle de l’eau et des sols et du mitage des paysages.

Ce phénomène d’artificialisation est particulièrement marqué dans les départements ayant une croissance démographique élevée tels que les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse mais également la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine et l’Aquitaine.

Graphe : Evolution de la consommation d’espace par l’habitat

En 2013, le parc de logements en France métropolitaine compte 28 millions de résidences principales, constituées à plus de la moitié de maisons individuelles (57 %).

La surface moyenne par personne a augmenté de près de 15 m² en trente ans. Après avoir rapidement crû dans les années 1970, cette surface est relativement stable depuis le milieu des années 2000 ; elle est de 40 m² par personne en 2013.

La surface moyenne par personne augmente plus vite pour l’habitat individuel (+ 9 % entre 2001 et 2013) qui atteint une surface moyenne de 45 m² par personne en 2013. L’habitat collectif progresse moins vite (+ 4 % sur la même période) et baisse légèrement en 2013 (32 m² soit - 2 m² par rapport à 2006).
Cette tendance suit l’évolution de la taille moyenne des logements qui connaît toutefois un léger recul en 2013 (90,9 m² contre 91,2 m² en 2006).

Graphe : évolution de la surface moyenne par personne

La construction neuve touche particulièrement les communes rurales et les petites unités urbaines (moins de 10 000 habitants). Cet éparpillement de l’habitat génère une forte augmentation des déplacements quotidiens des ménages et constitue également un facteur de l’artificialisation des sols.

Après une baisse continue dans les années 1980 puis une croissance particulièrement dynamique dans les années 1990-2000, le nombre de constructions neuves mises en chantier diminue depuis 2007 (- 7 % par an en moyenne entre 2007 et 2015). En 2015, 348 700 logements neufs ont été commencés. Pour la troisième année consécutive, la part des constructions neuves dans le collectif (58 %) est supérieure à celle de l’habitat individuel (42 %).

Graphe : Evolution des mises en chantier de logements neufs

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  • Insee (Institut national de la statistique et des études économiques)
    Rubrique > Conditions de vie, société

Bibliographie
L’artificialisation des terres de 2006 à 2014 : pour deux tiers sur des espaces agricoles,
SSP, Agreste Primeur, n° 326, juillet 2015, 6 p.

Mis à jour le 11/07/2016