Essentiels sur l'environnement

Environnement

L’exposition aux risques climatiques

Parmi les impacts du changement climatique, trois types à l’origine de risques naturels peuvent être retenus : l’augmentation des événements météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, inondations côtières, submersions marines, sécheresse, etc.), la hausse du niveau marin, pouvant être à l’origine d’inondations de certaines zones côtières, et l’aggravation et l’extension des zones exposées au risque des feux de forêts.

En 2013, 74 % des communes françaises sont exposées à au moins un risque climatique, à savoir aux inondations, aux feux de forêt, aux tempêtes et cyclones, aux avalanches et/ou aux mouvements de terrain (Medde, Gaspar, 2013). Le nombre communal moyen de risques climatiques est de 1,3, mais il existe une forte disparité selon les communes (de 0 à 5 risques).
Le niveau d’exposition de la population aux risques climatiques dépend de la densité de population communale et du nombre de risques par commune. Cette exposition est nulle ou faible pour 55,5 % des communes, moyenne pour 30 % des communes. 15,5 % des communes, soit 5 717 communes, sont considérées comme fortement exposées à ces risques.


Les régions les plus exposées sont l’Alsace, la Provence – Alpes – Côte d’Azur (Paca), l’Île-de-France, la Bretagne, la Guadeloupe, Mayotte, la Réunion et la Martinique. Les régions les moins exposées sont le Limousin, la Guyane, la Picardie, Champagne-Ardenne et la Bourgogne. La vulnérabilité des territoires exposés est susceptible de s’accroître avec le changement climatique, dans la mesure où certains événements et phénomènes météorologiques extrêmes pourraient devenir plus fréquents, plus étendus et/ou plus intenses.

Les vents violents ne devraient pas connaître d’évolution discernable en métropole. En revanche, leur intensité, comme celle des tempêtes et des cyclones devrait s’accroître dans les outre-mer tropicaux. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleurs pourrait générer des canicules estivales identiques à celle de 2003 tous les deux ans si les tendances d’émissions de gaz à effet de serre actuelles perdurent d’ici la fin du siècle.

À cette échéance, la hausse du niveau marin sera probablement comprise entre 40 et 60 cm, une valeur extrême de 1 m n’étant pas à exclure, et proche de 30 cm à horizon 2050 (Medde-DGEC, 2010). Ce phénomène graduel menace les zones basses en outre-mer, en Languedoc-Roussillon, en Paca, sur la côte atlantique entre la Gironde et la Loire-Atlantique, et sur la façade Manche-mer du Nord entre la Basse-Normandie et le Nord – Pas-de-Calais. Des submersions marines plus fréquentes y sont à craindre, ainsi qu’une aggravation de l’érosion littorale.

L’accroissement de la fréquence et/ou de l’intensité des pluies extrêmes pourraient engendrer des inondations à la Réunion, à la Martinique et en Guadeloupe et des glissements de terrain en Guyane et à la Réunion. La forte croissance démographique attendue sur le littoral des DOM devrait rendre ces territoires plus vulnérables au changement climatique. Enfin, les zones exposées au risque des feux de forêts devraient s’aggraver et s’étendre vers le nord et en altitude.

La mise en place du plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) en 2011 vise à améliorer la sécurité et la santé publique, à éviter les inégalités face au risque, limiter les coûts et saisir les opportunités du changement climatique, et préserver le patrimoine naturel.

L’impact du changement climatique sur les incendies de forêts devrait augmenter la surface sensible aux feux de forêts (étude mission interministérielle, 2010). Estimée à 5,5 millions d’hectares entre 1989 et 2008, elle pourrait atteindre 7 millions d’hectares à l’horizon 2040, avec une extension vers le nord de la France. La surface des massifs forestiers à risque élevé ou très élevé devrait augmenter en Paca, Languedoc-Roussillon, sud de Rhône-Alpes, Corse et Aquitaine et deviendrait significative en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Centre, Bretagne et au nord de Midi-Pyrénées. Le sud de l’Île-de-France et de la Basse-Normandie devrait également faire partie des territoires à risque élevé. La Corse et les Alpes-Maritimes devraient profiter d’une pluviométrie plus abondante et voir leurs surfaces à risque élevé diminuer.


Voir aussi…

  • http://www.developpement-durable.gouv.fr/ (ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie)
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Mis à jour le  9/12/2014