Essentiels sur l'environnement

Environnement

Les feux de forêt

En France métropolitaine, 4 000 départs de feu ont lieu en moyenne chaque année et 24 000 hectares de forêt sont incendiés. Les trois quarts des communes françaises ayant subi des feux sont situées dans la moitié sud de la France. Ces zones boisées ont un fort potentiel combustible en raison des essences représentées et de la sécheresse des sols. L’accroissement de biens et de la population à proximité et dans les forêts augmente la vulnérabilité de ces zones face aux incendies.

Les conditions climatiques (vent, chaleur) ainsi que la nature de la végétation sont favorables aux déclenchements de feux de forêts en Corse, en Provence - Alpes - Côte d'Azur, en Languedoc-Roussillon, en Drôme, en Ardèche et en Aquitaine. En France, 6 000 communes sont classées à risque de feu de forêt, soit une commune sur six, dont les trois-quarts situées dans le sud de la France.

Les surfaces annuelles brûlées ont diminué de moitié depuis les années 1990 (environ 20 000 hectares en moyenne par an, contre 37 000 avant 1990). L'année 2003, avec 18 800 hectares incendiés, soit 14 fois plus qu’une année moyenne (1 300 hectares), fait exception en raison des conditions climatiques exceptionnelles, favorables aux départs de feu notamment dans le département du Var . Le nombre d’incendies a fortement augmenté entre 1990 et 1997, passant de 3 000 à 8 000 par an. Depuis 1997, le nombre de feux a décru et s’est stabilisé à 4 600 feux par an. Les surfaces brûlées sont en diminution, grâce aux interventions précoces, aux outils de surveillance des services de lutte et de secours et à la gestion forestière.

La prévision des feux de forêts repose sur les données météorologiques (vent, température, humidité, ensoleillement et état de sécheresse). Le relief est également pris en compte dans l’évaluation du risque, car il constitue un facteur aggravant de la propagation du feu. Pendant les périodes les plus critiques de l’année (le plus souvent l’été), les secteurs à risque font l’objet d’interdiction de feu, complétée de mesures de sensibilisation, d'information et de répression. La surveillance permet de détecter au plus tôt les feux naissants et de les circonscrire rapidement. L’entretien des massifs boisés, le débroussaillage et la création d’allées pare-feu limitent les départs de feu et réduisent les zones exposées.

Le risque incendie de forêt doit être obligatoirement pris en compte dans les documents d’urbanisme (Scot, PLU, carte communale). La loi du 2 février 1995 a instauré les plans de prévention des risques d’incendies de forêt (PPRIF). Ils délimitent les zones exposées et définissent des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde. Annexés au plan local d’urbanisme de la commune, ces plans interdisent ou réglementent les nouvelles constructions dans les zones très exposées. Dans les autres zones, ils veillent à ce que les nouvelles constructions n’aggravent pas le risque et ne soient pas vulnérables en cas d’incendie. Des règles s’imposent également aux constructions existantes, dont la plantation d’espèces peu combustibles, le débroussaillement, la création de réserve d’eau, la création de voies d’évacuation.

Fin 2009, 95 plans sont approuvés, c'est-à-dire mis en application et annexés aux plans locaux d’urbanisme. Par ailleurs, 252 sont prescrits, c'est-à-dire en cours d’élaboration par les services instructeurs (Directions départementales des territoires). Ce nombre de PPRIF par département dépend du contexte local (autres risques naturels prédominants par exemple) et de la stratégie locale de prévention des risques incendie.

Le taux de communes exposées ou classées à risques "feu de forêt" disposant d’un PPRIF est en moyenne de 2,9 % (ratio entre le nombre de PPRIF approuvé et le nombre de communes classées à risque feu de forêt). Il est de 2,4 % en zone méditerranéenne (banque de données sur les incendies de forêts en région méditerranéenne - Prométhée). Sur cette même zone géographique, 1,9 % des communes ayant été touchées par au moins un incendie entre 1973 et 2009 disposent d’un PPRIF. Plus localement, il atteint 15 % dans les Alpes-Maritimes, contre seulement 0,6 % dans le Var.

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Mis à jour le  9/12/2014