La submersion marine est « une inondation
épisodique de la zone côtière par la mer dans des conditions
météorologiques (forte dépression et vent de mer) et marégraphiques
sévères » (Medde-Wikhydro). Ce phénomène brutal résulte
généralement de la conjonction de phénomènes extrêmes (dépression
atmosphérique, vent, houle, pluie) et de forts coefficients de marée
provoquant une importante hausse du niveau de la mer. La submersion
survient lorsque :
- le niveau de la mer dépasse la cote des ouvrages de protection ou des terrains en bord de mer,
- la mer crée des brèches et rompt les ouvrages ou les cordons naturels,
- ou des paquets de mer franchissent les barrages naturels ou artificiels suite au déferlement de vagues de taille importante.
En métropole, les zones basses, pouvant être confrontées au phénomène de submersion marine, couvrent une superficie de 7 000 km². La façade atlantique concentre 56 % de ces territoires, la façade Manche – mer du Nord 26 % et le pourtour méditerranéen 17 %. Les principaux secteurs sont localisés dans la plaine de Flandre et la plaine picarde, le Calvados, les marais du Cotentin, les polders de la baie du Mont-Saint-Michel, ponctuellement sur la côte sud de la Bretagne, dans les grands marais atlantiques (marais breton, poitevin et charentais), la pointe du Médoc, le pourtour du bassin d’Arcachon, la côte languedocienne et la Camargue.
Les
terres agricoles couvrent près des trois quarts des zones basses,
tandis que les territoires artificialisés, où se concentrent les enjeux,
occupent près de 10 % des terres, soit environ deux fois plus que
la moyenne métropolitaine.
Dans l’ensemble des zones basses, la
population est estimée à 850 000 personnes et le nombre de
logements à 570 000. Les densités de population et de
logements sont très faibles dans les territoires concernés des
Bouches-du-Rhône (Camargue), tandis qu’elles sont très fortes en région
Nord – Pas-de-Calais avec près de 400 hab./km², où les logements se
concentrent sur la vaste zone poldérisée : le territoire des
Wateringues. Viennent ensuite les côtes des Pays de la Loire et
d’Aquitaine. Certaines zones basses situées en secteurs très
touristiques comptent plus de logements que d’habitants
(Languedoc-Roussillon), du fait de la présence de nombreuses résidences
secondaires en bord de mer.
L’érosion du littoral est un risque important en métropole, selon la vulnérabilité du site concerné. Si près d’un quart (24,2 %) des 7 100 km de côtes métropolitaines recule du fait de l’érosion (soit 1 720 km), à l’inverse, près d’un dixième du linéaire côtier (9,5 %) s’engraisse (zones de sédimentation). En opposition à ces littoraux mobiles, plus de 40 % du linéaire côtier est stable, tandis que 17,4 % sont fixés artificiellement (digues et ports).
Les plus forts niveaux d’érosion sont localisés sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, où plus du tiers du littoral recule (37,6 %). Viennent ensuite les littoraux atlantique (27,4 %) et méditerranéen (13,5 %). À l’échelle départementale, la part du littoral érodé est inférieure à 5 % dans l’Eure, l’Ille-et-Vilaine et en Corse-du-Sud. Elle est supérieure à 50 % dans le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime, les Pyrénées-Atlantiques et le Gard.
C’est la nature des roches constituant le rivage qui explique leur sensibilité à l’érosion. Par exemple, les trois quarts des côtes rocheuses (plutoniques, volcaniques ou métamorphiques) sont stables, soit un peu plus de 2 100 km de côtes, seulement 10 % d’entre elles reculent. Les roches des falaises corses ou des côtes rocheuses basses en Bretagne sont assez dures, peu solubilisées par les eaux météoriques et relativement peu sensibles aux assauts des vagues. À l’inverse, 40 % des côtes constituées de roches sédimentaires reculent, le record étant détenu par les falaises de craie reculant pour 98 % d’entre elles. Les côtes sableuses reculent ainsi sur près de la moitié de leur linéaire, soit 1 150 km de côtes, ce qui représente deux tiers des côtes en recul.
Les territoires situés à moins de 250 m des côtes en recul recouvrent un peu plus de 400 km², dont un peu plus d’un quart est couvert par des territoires artificialisés. Ce sont ces derniers qui concentrent les enjeux humains et économiques. L’essentiel de ces zones artificialisées est localisé sur la façade atlantique, avec un peu plus de 60 km², surtout en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Le pourtour méditerranéen totalise 30 km² dont les deux tiers en région Provence – Alpes – Côte d’Azur et la façade Manche – mer du Nord 14 km². Un peu plus de 140 000 habitants y résident à moins de 250 m des côtes en recul. Du fait de la présence importante de résidences secondaires, le nombre de logements y est plus important : 150 000 unités.
Définition :
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- http://www.brgm.fr/ (Bureau de recherches géologiques et minières - BRGM)
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- http://www.cepri.net/ (Centre européen de prévention du risque inondation - Cepri)
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- http://www.cetmef.developpement-durable.gouv.fr/ (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement – Cetmef)
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- http://www.cotes-darmor.gouv.fr/ (Préfecture des Côtes d'Armor)
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- http://www.developpement-durable.gouv.fr/ (ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie)
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- http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/ (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Nord – Pas-de-Calais – Dreal)
Rubrique > Accueil > S’informer > Les dossiers - Risques naturels littoraux « Submersion marine - Définitions essentielles »
- http://www.littoral-aquitain.fr (Le littoral aquitain - GIP Aquitaine)
- www.onml.fr (Observatoire national de la mer et du littoral – ONML)
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- http://www.onrn.fr/ (Observatoire national des risques naturels – ONRN)
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- www.prim.net (portail de la prévention des risques majeurs)
Rubrique > Le risque submersion marine
- http://wikhydro.developpement-durable.gouv.fr/ (Wikhydro, plate-forme de partage des connaissances entre les acteurs de l'eau)
Rubrique > Changement climatique - submersions marines
Mis à jour le 8/12/2014