Essentiels sur l'environnement

Environnement

Les séismes

La violence d’un séisme est caractérisée par sa magnitude (quantité d’énergie libérée lors d’un séisme) et son intensité (effets produits : observés ou ressentis par l’homme, dégâts aux constructions). Du fait de l’impossibilité de prévoir précisément l’endroit et l’intensité d’un séisme, l’évacuation des bâtiments à titre préventif est quasi impossible, sauf dans le cas de répliques, ce qui rend ce risque naturel le plus meurtrier et dévastateur.

Comparée aux pays du pourtour méditerranéen, tels que la Grèce, l’Italie, la Turquie, l’Algérie ou la Roumanie, la France métropolitaine est globalement un pays à sismicité modérée. Le risque n’est cependant pas nul et plusieurs séismes destructeurs ont eu lieu par le passé dans les Antilles et en métropole. Plus de 6 000 séismes se sont produits sur le territoire français en plus de 1 000 ans (Sisfrance, BRGM).
Le séisme le plus meurtrier et destructeur du XXe siècle en métropole est survenu le 11 juin 1909 dans la région de Lambesc (Bouches-du-Rhône), causant 46 victimes, 250 blessés et l’effondrement de 1 500 constructions. Un séisme de même intensité survenant aujourd’hui, aurait des conséquences catastrophiques, compte tenu de la densification des enjeux sur ce territoire. Dans les DOM, en 1843, un séisme d’intensité 9 (destructions de nombreuses constructions) à 10 (destruction générale des constructions) a fait plus de 1 500 victimes et détruit la ville de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. En 1839, un séisme a fait plusieurs centaines de victimes et détruit la ville de Fort-de-France en Martinique. Depuis 2007, les dispositions constructives mises en place grâce au plan séisme Antilles, ont pour but de réduire la vulnérabilité du bâti et des personnes exposées.

En effet, les territoires les plus exposés sont ceux des Antilles (Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), en raison de leur situation à la frontière entre les plaques nord-américaine et sud-américaine et la plaque caraïbe. Le passage de la lithosphère atlantique sous l’arc des petites Antilles (subduction) peut engendrer de puissants séismes. 800 000 personnes en Martinique et en Guadeloupe, soit un peu plus de 1 % de la population française, résident ainsi en aléa sismique fort. Dans ces départements, les constructions sont particulièrement vulnérables aux séismes, car souvent situées sur des pentes et constituées d’habitations de fortune. 10 % des logements y sont constitués de cases traditionnelles ou de constructions en bois ne respectant pas les normes parasismiques (Insee, 2006). En termes de fréquence d’événement et d’intensité, la Guadeloupe a été le département le plus touché par des séismes d’intensité supérieure à 8 (3), devant la Martinique (1). Les séismes de cette intensité provoquent des dégâts massifs : les habitations les plus vulnérables sont détruites, presque toutes subissent des dégâts importants. Par contre, la Guyane, comme une grande partie de la métropole est située en aléa très faible, la Réunion en aléa faible et Mayotte en aléa sismique modéré.

En métropole, Les Pyrénées, les Alpes, la Provence et l’Alsace sont considérées comme les régions où l’aléa sismique est le plus fort. Une sismicité plus modérée est observée dans le Grand Ouest, le Massif central, le Nord et les Vosges. La région Rhône-Alpes est la plus fréquemment touchée par des séismes. Ce sont cependant les régions Provence – Alpes - Côte d’Azur et Aquitaine qui ont ressenti les séismes les plus forts en intensité sur la période 1800 à 2007. En définitive, 6 % de la population française, soit 3,6 millions de personnes réside en zone d’aléa sismique moyen, plus particulièrement en Haute-Savoie, dans les Alpes-Maritimes et en Isère (plus de 650 000 personnes dans chacun de ces départements). Enfin, 12 millions de personnes, soit 20 % de la population française, résident en zone d’aléa sismique modéré et 73 % en zone d’aléa sismique faible ou très faible.


De par leur caractère imprévisible, les séismes sont des événements particulièrement meurtriers et dommageables. Les effets directs (effondrement de bâtiments ou de ponts) et indirects (glissements de terrain, modification du cours des rivières, tsunamis, destruction des réseaux d’eau, d’énergie ou de communication) qu’ils engendrent peuvent avoir des conséquences humaines, environnementales et économiques. Par exemple, la rupture de canalisations ou de stockage de produits dangereux peut engendrer des pollutions importantes des milieux naturels et rendre des captages d’eau impropres à la consommation.

Pour mieux comprendre

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Définition :

Un nouveau zonage sismique est entré en vigueur à compter du 1er mai 2011 (zonage sismique : www.planseisme.fr > Réglementation > Salle de conférence : Réglementation nationale > Zonage sismique de la France > Zonage sismique de la France). Mis en place pour l'application des règles parasismiques de construction, ce zonage sismique modifie les articles 563-1 à 8 du Code de l’environnement. Il découpe la France en cinq zones, en classant les communes en aléa sismique de sismicité croissante :
- une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible) ;
- quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières. Les départements de Guadeloupe et de Martinique, sont situés en zone de sismicité 5 (forte).


Voir aussi…

Mis à jour le  9/12/2014