La France est exposée à de multiples aléas naturels, c’est-à-dire des événements naturels potentiellement dangereux : inondations, submersions marines et érosion côtière, tempêtes et cyclones, séismes, mouvements de terrain, feux de forêt, éruptions volcaniques et avalanches. Les populations et les territoires sont ainsi soumis à de nombreux risques naturels. Ces derniers, de la même manière que les risques technologiques et les risques de transports collectifs font partie des risques majeurs. Ils sont caractérisés à la fois par une fréquence faible et par une gravité telle, qu’elle cause de nombreuses victimes et d’importants dommages aux biens et à l'environnement. C’est pourquoi la gestion des risques naturels majeurs nécessite la mise en œuvre de moyens adaptés de prévention, de prévision et de secours.

En France, 117 événements naturels de catégorie « très grave » se sont produits entre 1950 et 2012. Pratiquement les deux tiers sont des inondations. Par ailleurs, deux cinquièmes de ces évènements très graves sont survenus au cours de la dernière décennie.

Les conséquences des catastrophes naturelles augmentent en effet depuis plusieurs décennies, principalement du fait de la croissance urbaine et économique dans les territoires exposés aux risques naturels. On observe notamment une augmentation du nombre de logements localisés dans les territoires soumis aux inondations et aux aléas de retrait-gonflement des argiles. D’autres risques plus rares sont également redoutés, par exemple les séismes, surtout dans les Antilles où ils pourraient être très meurtriers. Les effets du changement climatique pourraient à l’avenir aggraver la situation de vulnérabilité des populations et des territoires aux risques naturels.

Maison sinistrée à Barèges (Midi-Pyrénées) suite au débordement du torrent du Bastan les 18-19 juin 2013, après de très fortes pluies liées à la fonte tardive de l'important manteau neigeux hivernal.
© Bernard Suard/Medde-MLET – 7 août 2013