Les pertes en sol
Des quantités importantes de sols disparaissent chaque année
sous l’effet de leur dégradation physique. Nonobstant la nature et les
propriétés des sols face à l’action naturelle de la pluie et du vent,
les activités humaines (développement urbain, exploitation agricole et
forestière, changements climatiques) amplifient considérablement la
vulnérabilité des sols face à ces dégradations.
L’érosion hydrique
génère ainsi une perte de 1,5 t/ha/an en moyenne. Pour près de 18 % du
territoire métropolitain elle dépasse 1 t/ha/an, seuil à partir duquel
l’érosion peut être considérée comme irréversible sur une période de 50 à
100 ans. De même, un quart des sols présente une sensibilité à
l’érosion éolienne.
Par ailleurs, le risque élevé de tassement concerne 15 % des sols agricoles pour la culture du blé.
Enfin,
malgré une très faible diminution du rythme d’accroissement de
l’artificialisation des sols entre 2006 et 2012 (87 000 ha selon CORINE
Land Cover), elle continue sa progression aux dépens des terres
agricoles (87 %). C’est principalement au détriment des sols de très
bonne qualité agronomique que cette expansion s’était réalisée entre
2000 et 2006.
Artificialisation et imperméabilisation des sols : Îlot Sisley à Suresnes (Ile-de-France).
© Arnaud Bouissou/Terra – 5 février 2014
Mis à jour le 24.02.2017