Essentiels sur l'environnement

Environnement

Les émissions de gaz à effet de serre des transports

Les transports sont responsables de plus du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre en France en 2007. Les émissions dues aux transports ont augmenté de 19 % entre 1990 et 2007. Cet accroissement s'explique principalement par l’augmentation du trafic routier. Cependant, en France, après une longue période de hausse ininterrompue, les émissions de gaz à effet de serre des transports ont tendance à se stabiliser depuis 2001, alors qu’elles continuent de croître en Europe (EU-27). Cette stabilisation est concomitante à la stagnation de l'utilisation des voitures particulières en France.

Émissions agrégées des six gaz à effet de serre des transports et des autres secteurs, en France et en Europe (UE-27)

Indice base 100 en 1990 (tonnes Eq.CO2)Emissions agrégées des six gaz à effet de serre des transports et des autres secteurs, en France et en Europe (UE-27)Emissions en millions de tonnes Eq. CO2 :
EU-27 en 2006 : 1 297 pour les transports et 4 151 pour les autres secteurs ; France en 2007 : 141,4 pour les transports et 389,7 pour les autres secteurs.

Notes : Émissions hors puits (stockage de carbone par la végétation et le sol) ; France : métropole + DOM ; transports : route, fer, aérien et maritime domestique (trafic aérien et maritime : transport national uniquement) ; autres secteurs : résidentiel, tertiaire, production d'énergie, agriculture, traitement des déchets, industrie ;
Source : Agence européenne pour l'environnement – Citepa (inventaire CNUCC, format PNLCC).

Les transports sont le premier secteur émetteur de dioxyde de carbone (CO2) en France. En 2007, 34 % des émissions totales de CO2 étaient dues aux transports. De 1990 à 2007, les émissions de CO2 des transports ont progressé de 15 %. Le trafic routier est responsable de 94 % des émissions de CO2 des transports.

Emissions de gaz à effet de serre des transports par mode en France

En indice base 100 en 1990 (tonnes Eq.CO2)Emissions de gaz à effet de serre des transports par mode en FranceEmissions en 2007, en millions de tonnes Eq.CO2 : transport aérien : 4,6 ; route : 128 ; transport ferroviaire : 0,6 ; maritime : 3 ; autres : 0,6.

Notes : Métropole + DOM, COM ; maritime et aérien : trafic domestique uniquement ; hors puits ; consommation de gaz fluorés exclue.
Source : Citepa (inventaire CCNUCC), décembre 2008.

Les transports sont à l’origine de 28% des émissions de gaz fluorés en 2007. Celles-ci sont en forte croissance depuis leur apparition dans les transports en 1993. Les gaz fluorés, notamment des HFC, sont utilisés comme réfrigérants dans les circuits de climatisation des voitures. Ces gaz sont ensuite émis lors de fuites ou d'opérations de maintenance. En revanche, les transports émettent peu de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O), respectivement 0,2% et 1% des émissions nationales en 2007.

Les émissions de gaz à effet de serre ont évolué de façon différente selon les modes de transports. Les émissions routières se stabilisent en raison de la baisse des émissions unitaires des véhicules, de la stagnation de la circulation routière et des modifications des comportements des automobilistes (baisse des vitesses notamment). Les émissions du rail sont quasiment nulles du fait de l’utilisation de l’électricité et continuent à baisser. Selon l’inventaire pour la commission des nations unies qui ne porte que sur les émissions nationales au sens territorial, les émissions du transport maritime ont augmenté de 76% entre 1990 et 2007, mais celles-ci ne représentent que 2% des émissions totales des transports. Les émissions de GES de l’aérien diminuent à partir de 2000 avec le transfert des voyageurs de certaines lignes vers le TGV.

Dans ce cadre, les émissions du transport aérien, comme celles du transport maritime, sont largement sous-évaluées parce qu’elles n’intègrent pas les émissions du trafic international. Le transport international est à l’origine de trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que le transport intérieur : soit 17,4 millions de tonnes eq. CO2, contre 4,6 en 2007. Les émissions du transport aérien international et national correspondant à la prise de kérosène sur le territoire français étaient estimées au total à 21,6 millions de tonnes eq.CO2, soit l'équivalent de 17 % des émissions eq.CO2 de la circulation routière.

Les émissions des vols nationaux sont prises en compte dans les objectifs du protocole de Kyoto. En revanche, les émissions du transport aérien international ne sont pas prises en compte, bien que la contribution de celui-ci soit loin d’être négligeable. La Commission européenne a proposé d'inclure les émissions de gaz à effet de serre des vols intracommunautaires dans le système communautaire d’échanges de quotas d’émission à partir de 2012. Les droits d’émissions seront plafonnés à 97% de leur niveau moyen pour la période 2004-2006 puis ce pourcentage sera ramené à 95% en 2013.

Le transport aérien contribue au changement climatique. Les aéronefs émettent des gaz à effet de serre, notamment du CO2, directement dans les hautes couches de l’atmosphère. De plus, ils produisent de grandes quantités de vapeur d’eau, qui est un gaz à effet de serre, dont le pouvoir de réchauffement est cependant moindre du fait de sa faible durée de vie. Ils contribuent également à la formation de traînées de condensation et de cirrus qui amplifient le pouvoir de réchauffement.

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Mis à jour le  1/04/2010