Essentiels sur l'environnement

Environnement

Zones humides

Zones humides

Les zones humides (marais, tourbières, vasières, forêts alluviales,…) sont des zones de transition à l’interface des milieux terrestre et aquatique, caractérisées par la présence d’eau, en surface ou dans le sol. Cette position d’interface leur confère un rôle important dans la régulation des débits des cours d’eau et de l’épuration des eaux. Elles contribuent donc à la gestion de la ressource en eau. Il s’y développe également une faune et une flore spécifiques, adaptées aux conditions particulières de ces milieux, qui participent à la formation d’écosystèmes variés d’une grande richesse écologique.

Différents usages et activités s’exercent dans les zones humides : tourisme, élevage, conchyliculture, pisciculture, saliculture, activités naturalistes, chasse,… Les pressions auxquelles elles sont soumises sont également multiples et de diverses origines. Il s’agit notamment d’actions de drainage et de remblaiement, d’aménagements lourds (infrastructures routières, urbanisation), de pollutions des eaux ou encore de prolifération d’espèces animales ou végétales envahissantes. Certains sites se trouvent en conséquence fragilisés, voire menacés de disparition. Les milieux humides sont globalement en régression.

Les zones humides sont concernées par les mesures de protection et de gestion qui s’appliquent aux milieux naturels en général. Ces mesures sont de type réglementaire (réserves naturelles, parcs nationaux, arrêtés préfectoraux de protection de biotope,…) ou contractuel (parc naturel régional, sites Natura 2000,…). Les sites les plus remarquables bénéficient aussi de labels internationaux, inscription sur la liste de la convention de Ramsar ou du patrimoine mondial de l’Unesco.

Définitions

Les zones humides ont les caractéristiques suivantes :
- présence d'eau au moins une partie de l'année ;
- présence de sols hydromorphes (sols saturés en eau) ;
- présence d’une végétation de type hygrophile, adaptée à la submersion ou aux sols saturés d'eau.

Les définitions relatives aux zones humides sont multiples. Elles traduisent la diversité écologique et spatiale de ces milieux, qui sont, de ce fait, difficiles à délimiter.

La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 (art L.211-1 du Code de l’environnement) définit les zones humides comme "les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année".

La convention de Ramsar du 2 février 1971, adoptée par la France en 1986, porte sur les zones humides d’intérêt international. Elles y sont définies ainsi : "étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres".

Les inventaires
Des inventaires répertoriant les zones humides sont initiés depuis plusieurs années dans les bassins hydrographiques, notamment dans le cadre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Ces opérations bénéficient le plus souvent du soutien des Directions Régionales de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) et des Agences de l’eau. Les méthodologies d’inventaires peuvent être différentes, basées par exemple sur de la photointerprétation, des relevés de terrain pédologiques ou botaniques.  

Ces inventaires sont recensés dans l’Inventaire des dispositifs de collecte sur la nature et les paysages (IDCNP) : http://inventaire.naturefrance.fr/.

Il n’existe à ce jour ni inventaire, ni cartographie exhaustifs à l’échelle nationale des zones humides en France.

Mis à jour le 22.03.2013