Indicateurs de la stratégie du développement durable

Indicateurs & Indices

Consommation d’énergies fossiles , Axe 2 : s'engager dans l'économie circulaire et sobre en carbone

INDICATEURS NATIONAUX DE SUIVI DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE VERS UN DÉVELOPPEMENT DURABLE (2015-2020)

Enjeu- Raréfaction des ressources

Axe 2 - S'engager dans l'économie circulaire et sobre en carbone

Priorité 2 - Rendre notre économie moins dépendante des ressources non renouvelables

Évolution de l’indicateur

La consommation primaire d’énergies fossiles s’élève à 248,2 Mtep en 2017, en augmentation de 0,7 % par rapport à 2016. Corrigée des variations climatiques, elle progresse même de 1,6 %, tirée d’une part par la hausse de la demande finale et d’autre part, par l’augmentation des pertes lors de la transformation d’énergie, due notamment au recours accru aux centrales thermiques à combustibles fossiles, pour compenser la chute de la production d’électricité hydraulique.
Sur le long terme, la consommation primaire d’énergies fossiles affiche une tendance à la baisse. En 40 ans, la part des énergies fossiles dans la consommation d’énergie primaire en France est en effet passée de 90 % à moins de 50 %. Cette forte baisse s’explique par la diminution de la consommation de pétrole et de charbon, notamment à des fins de production électrique, qui fait plus que compenser la hausse de la consommation de gaz.

Graphique : Évolution de la consommation d’énergie primaire d’origine fossile et part des énergies fossiles dans la consommation d’énergie primaire

Enjeux

L’indicateur traite la question de la dépendance de la France aux énergies carbonées et pose la question de sa soutenabilité, tant sur le plan environnemental que sur celui de l’approvisionnement en matières premières. Ce suivi est d’autant plus important que la France s’est fixée un objectif de réduction de 30 % de sa consommation d’énergie primaire d’origine fossile entre 2012 et 2030 (loi n° 2015-992 relative à la transition énergétique pour la croissance verte).

Analyse

En 2017, la consommation d’énergie primaire d’origine fossile, non corrigée des variations climatiques, s’élève à 120 Mtep, valeur en hausse par rapport à celle observée en 2016 (+ 3 %). Cela peut s’expliquer par la hausse de la demande finale, dans un contexte de reprise économique, combinée à un recours accru aux énergies fossiles – et notamment au charbon - pour la transformation (production d’électricité, cokeries et hauts-fourneaux).
Toutefois, sur le long terme, la consommation d’énergie primaire d’origine fossile affiche un recul significatif. Elle a ainsi baissé de 16 % depuis 2005, atteignant en 2017 un niveau inférieur de près de 30 % à son record établi à la veille du deuxième choc pétrolier, en 1979. La structure de la consommation d’énergie primaire a profondément évolué depuis 40 ans, notamment avec la mise en place du programme nucléaire qui a permis de réduire considérablement le recours au pétrole et au charbon. D’autres facteurs ont contribué à ce changement, tels que la modification de la répartition de la consommation et de l’activité économique entre biens et services, la délocalisation d’activités « énergivores », les efforts en matière d'économie d'énergie, le développement des énergies renouvelables, etc.

Pour en savoir plus

Mis à jour le 06/09/2018