Enjeu- Raréfaction des ressources
Axe 2 - S'engager dans l'économie circulaire et sobre en carbone
Priorité 2 - Rendre notre économie moins dépendante des ressources non renouvelables
Évolution de l’indicateur
La consommation primaire d’énergies fossiles s’élève à 248,2 Mtep en
2017, en augmentation de 0,7 % par rapport à 2016. Corrigée des
variations climatiques, elle progresse même de 1,6 %, tirée d’une part
par la hausse de la demande finale et d’autre part, par l’augmentation
des pertes lors de la transformation d’énergie, due notamment au recours
accru aux centrales thermiques à combustibles fossiles, pour compenser
la chute de la production d’électricité hydraulique.
Sur le long
terme, la consommation primaire d’énergies fossiles affiche une tendance
à la baisse. En 40 ans, la part des énergies fossiles dans la
consommation d’énergie primaire en France est en effet passée de 90 % à
moins de 50 %. Cette forte baisse s’explique par la diminution de la
consommation de pétrole et de charbon, notamment à des fins de
production électrique, qui fait plus que compenser la hausse de la
consommation de gaz.
Enjeux
L’indicateur traite la question de la dépendance de la France aux énergies carbonées et pose la question de sa soutenabilité, tant sur le plan environnemental que sur celui de l’approvisionnement en matières premières. Ce suivi est d’autant plus important que la France s’est fixée un objectif de réduction de 30 % de sa consommation d’énergie primaire d’origine fossile entre 2012 et 2030 (loi n° 2015-992 relative à la transition énergétique pour la croissance verte).
Analyse
En 2017, la consommation d’énergie primaire d’origine fossile, non
corrigée des variations climatiques, s’élève à 120 Mtep, valeur en
hausse par rapport à celle observée en 2016 (+ 3 %). Cela peut
s’expliquer par la hausse de la demande finale, dans un contexte de
reprise économique, combinée à un recours accru aux énergies fossiles –
et notamment au charbon - pour la transformation (production
d’électricité, cokeries et hauts-fourneaux).
Toutefois, sur le long
terme, la consommation d’énergie primaire d’origine fossile affiche un
recul significatif. Elle a ainsi baissé de 16 % depuis 2005, atteignant
en 2017 un niveau inférieur de près de 30 % à son record établi à la
veille du deuxième choc pétrolier, en 1979. La structure de la
consommation d’énergie primaire a profondément évolué depuis
40 ans, notamment avec la mise en place du programme nucléaire qui a
permis de réduire considérablement le recours au pétrole et au charbon.
D’autres facteurs ont contribué à ce changement, tels que la
modification de la répartition de la consommation et de l’activité
économique entre biens et services, la délocalisation d’activités «
énergivores », les efforts en matière d'économie d'énergie, le
développement des énergies renouvelables, etc.
Pour en savoir plus
Mis à jour le 06/09/2018