Enjeu - Raréfaction des ressources
Évolution de l’indicateur
La tendance globale à la hausse, amorcée en 2016, du baril de Brent,
se poursuit au cours de l’année 2017 pour atteindre, en janvier 2018,
69,1US $. Calculé en moyenne annuelle, le cours du Brent demeure orienté
à la baisse en 2016 (- 17 %), puis en hausse en 2017 (+ 25 %).
Dans
le sillage des cours du pétrole, le prix du gaz naturel sur le marché
spot de Londres (NBP : National Balancing Point) affiche depuis juin
2017 une tendance globale à la hausse (+ 22 %). Cette hausse reste dans
le sillage de la tendance observée en fin d’année 2016, où le prix du
gaz naturel a fortement rebondi, passant de 11,4 €/MWh à 21,2 €/MWh
entre septembre 2016 et janvier 2017.
Enjeux
La France importe la quasi-totalité de ses besoins en gaz et en
pétrole brut. La facture correspondante dépend fortement de l’évolution
de la cotation du Brent, d’une part et du prix du gaz sur les marchés de
gros européens, dont le NBP (National Balancing Point) est
représentatif, d’autre part.
Le phénomène de raréfaction des
ressources au niveau mondial couplé à d’autres facteurs, de nature
géopolitique ou technique, peuvent entraîner une grande volatilité des
prix. Pour le consommateur, la hausse du prix du carburant incite à des
économies mais peut accentuer les inégalités.
Analyse
Face à la faiblesse des cours du baril de Brent atteints en début
d’année 2016, les principaux pays producteurs ont essayé de stabiliser
le marché via des accords sur leur production. Plusieurs autres facteurs
(baisse de la production américaine face à une demande intérieure en
hausse, instabilité politique et sociale de certains pays producteurs
par exemple) ont joué en faveur d’un rééquilibrage progressif entre
l’offre et la demande début 2016 et ont concouru à la hausse observée en
fin d’année. Cette tendance à la hausse s’est poursuivie au cours de
l’année 2017, notamment au deuxième semestre, grâce à la reconduction
des accords passés en 2016 entre les pays producteurs et visant à
plafonner leur production pour rééquilibrer le marché. Cela a exercé une
pression haussière sur les cours, que les perspectives de
ralentissement de la croissance de la demande mondiale de pétrole pour
2018 n’ont pas contrariée.
Bien que les évolutions des prix de marché
du gaz naturel occupent depuis la fin des années 2000 une importance
croissante dans le calcul des tarifs des contrats de long terme, ces
derniers demeurent encore très dépendants des cours du pétrole, sur
lesquels ils étaient historiquement indexés. Le prix moyen du gaz
naturel importé par la France s’élève à 17,6 €/MWh en moyenne en
2017. Il reste à des niveaux relativement bas, suivant les cours de
2016, même si une tendance à la hausse se dessine.
Pour en savoir plus
- La banque mondiale, Rubrique Notre mission
Mis à jour le 06/09/2018