En 2013, 28 milliards de m3 d’eau douce ont été prélevés en France pour satisfaire les principaux usages (hors hydroélectricité et alimentation de canaux) des acteurs économiques. 10 % de ce volume ont été mobilisés pour répondre aux besoins des activités industrielles et des services, soit 2,7 milliards de m3 répartis à hauteur de 82 % pour les activités de l’industrie et 18 % pour les activités de services.
Lorsque l’eau prélevée est utilisée pour la production d’hydroélectricité, pour l’alimentation des canaux, ou pour refroidir les centrales nucléaires, elle retourne rapidement au milieu naturel. Cependant, ces rejets peuvent exercer des pressions sur l'environnement : l’eau rejetée peut être d’une qualité altérée (rejets de polluants) ; elle peut également modifier l’état physique des masses d’eau et des milieux aquatiques (décalage de temps et de lieu, écarts de température entre l’eau rejetée et celles des cours d’eau…). Les prélèvements ont donc des impacts sur l’état quantitatif mais aussi qualitatif des eaux.
Concernant l’usage industriel, l’eau douce est prélevée majoritairement en surface, 63 %, contre 37 % d’eau souterraine. Sur la période 1999-2008, les prélèvements en eau souterraine et superficielle pour l’industrie, les services et la construction ont diminué de 27 %. Ils sont stables depuis 2008. Cette diminution progressive des prélèvements depuis 1999 est principalement due à l’évolution des procédés industriels et au recours plus fréquent à des systèmes de circuits fermés.
En 2013, l’industrie manufacturière mobilise 69 % des prélèvements en eau du secteur de l’industrie. Les industries chimiques et pharmaceutiques, agroalimentaires, du papier carton et de la gestion des déchets sont responsables de 62 % des prélèvements en eau douce par l’industrie manufacturière.
Méthodologie
Les agences de l’eau
collectent les données relatives aux volumes d’eau prélevés dans le
cadre de la perception des redevances pour prélèvement de la ressource
en eau.
Face à la disparité des données et au cloisonnement des
dispositifs, le ministère en charge de l’Environnement a mis en œuvre la
banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau (BNPE) et en
a confié la maîtrise d’ouvrage à l’Office national de l’eau et des
milieux aquatiques (Onema). Le Service géologique
national (BRGM), en charge du développement des outils
informatiques, coordonne et réalise les actions relatives à
l'initialisation des référentiels et à la collecte des volumes prélevés.
La BNPE est une des banques de données de référence du système
d'information sur l'eau.
Les principaux usages des prélèvements d’eau sont les suivants :
- irrigation ;
- alimentation en eau potable ;
- refroidissement des centrales électriques ;
- usage industriel et autres usages ;
- alimentation de canaux ;
- production d’hydroélectricité (prélèvement d’eau de surface uniquement).
Note : la rubrique « Usage industriel et autres usages » concerne à hauteur de 82 % le secteur de l’industrie (2,2 milliards de m3), pour 18 % certains établissements du secteur tertiaire : commerce, services, loisirs… (0,5 milliard de m3) et le secteur de la construction (6 millions de m3).
Le secteur économique qui est responsable du prélèvement n’est pas renseigné pour 0,2 % des volumes d’eau douce totaux prélevés (soit 1,1 % des volumes prélevés pour usage industriel).
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Mis à jour le 6/09/2016