Combien de pesticides sont recherchés et trouvés dans les eaux françaises ?
En 2014, près de 700 pesticides sont surveillés dans les eaux françaises. Toutefois, tous ne sont pas retrouvés dans les milieux aquatiques : ainsi, 389 substances (56 %) sont quantifiées dans les cours d’eau et 265 pesticides (38 %) dans les eaux souterraines.
Chaque année, les points de mesure utilisés pour la surveillance de la qualité des cours d’eau font l’objet en moyenne de 8 analyses, et ceux pour les eaux souterraines de 4 analyses. Le nombre de pesticides recherchés varie d’un point de mesure à un autre : il dépend notamment de la stratégie de surveillance choisie par les agences et offices de l’eau et du contexte agricole. En moyenne, un même pesticide est recherché dans 43 % des points de mesure des cours d’eau et dans 51 % des points de mesure des eaux souterraines.
En 2014, toute analyse confondue, des pesticides sont quantifiés au moins une fois pour 87 % des 3052 points de mesure des cours d’eau, et pour 73 % des 2121 points de mesure des eaux souterraines.
Dans la plupart des cas, les analyses revèlent la présence de plusieurs pesticides pour un même prélèvement d’eau. Ainsi, pour les cours d’eau, en moyenne 17 substances différentes sont quantifiées par point de mesure (avec un maximum de 89) ; ce cumul de substances s’élève à 5 (avec un maximum de 39) pour les eaux souterraines.
De nombreux pesticides différents dans les eaux continentales françaises
La répartition de ces substances, en fonction de leur usage, est comparable entre les cours d’eau et les eaux souterraines avec une prépondérance d’herbicides : 46 % d’herbicides, 28 à 32 % d’insecticides, 19 à 22 % de fongicides, le reste, minoritaire, regroupant des usages divers (nématicides, répulsifs, régulateurs…).
Près de la moitié des substances retrouvées sont des produits interdits d’usage aujourd’hui ; la présence de ces substances s’explique principalement par leur persistance dans l’environnement ; elle peut également être la conséquence d’usages illicites.
Par ailleurs, environ un dixième des substances retrouvées sont des produits de dégradation d’autres substances suivies. Ces produits, dits métabolites, peuvent présenter une toxicité parfois plus aiguë pour les organismes vivants que leurs molécules mères.
Pour mieux comprendre :
Mis à jour le 19/06/2017