Enjeu - Risques sanitaires environnementaux
Évolution de l’indicateur
Sur la période 2000-2016, les concentrations de fond en dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2) et particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10)
présentent une tendance globale à la baisse en milieu urbain. Malgré
cette évolution favorable, les seuils réglementaires pour la protection
de la santé à long terme sont encore dépassés chaque année sur
différentes parties du territoire pour le NO2 et les PM10.
Pour l’ozone, aucune tendance significative ne peut être dégagée sur la
période 2000-2016 et les seuils réglementaires pour la protection de la
santé à long terme sont régulièrement dépassés sur l’ensemble du
territoire français.
Enjeux
Les gaz et particules émis dans l’air ont des conséquences néfastes sur l’environnement et sur la santé humaine à court et long termes, notamment respiratoires et cardiovasculaires. Les populations les plus sensibles sont : foetus, nouveau-nés, enfants, personnes âgées et toute personne atteinte de pathologie cardio-vasculaire ou respiratoire, de diabète, voire d’obésité. Depuis 2013, le centre international de recherche sur le cancer (Circ instance de l’OMS) a classé la pollution et les particules de l’air extérieur comme cancérigènes pour l’homme sur la base d’un niveau de preuve suffisant d’une association entre exposition et risque augmenté de cancer pulmonaire.
Analyse
L’indicateur présente l’évolution de 2000 à 2016 des niveaux moyens dans l’air de quatre polluants (SO2, NO2, O3 et PM10) en exposition urbaine de fond. Sur cette période, les concentrations en SO2 ont fortement baissé. Celles en NO2 et PM10 ont diminué plus modérément. Les particules fines (PM2,5), dont le suivi a débuté plus récemment, font l’objet des préoccupations sanitaires les plus importantes. Leurs concentrations moyennes en fond urbain ont diminué de 18 à 12 µg/m3 entre 2009 et 2016. Les teneurs moyennes estivales en ozone, dépendantes des conditions météorologiques et du transport longue distance, ne présentent pas de tendances significatives. Ces évolutions ne renseignent cependant pas sur le respect de la réglementation qui ne peut être appréhendé que par la surveillance des niveaux d’exposition maximaux mesurés à proximité de sources d’émission. Ainsi, les seuils réglementaires pour la protection de la santé à long terme sont dépassés chaque année sur différentes parties du territoire pour le NO2 et les PM10, notamment à proximité du trafic routier, ainsi que pour l’ozone.
Pour en savoir plus
Mis à jour le 01/02/2018