Essentiels sur l'environnement

Environnement

Pollution des eaux souterraines par les nitrates

Les nitrates sont les macropolluants les plus problématiques des eaux souterraines. S’ils existent à l’état naturel dans les nappes en faible quantité, leur concentration au-delà de 10 mg/l, atteste d’une pollution d’origine anthropique.

La fertilisation agricole et dans une  moindre mesure les rejets urbains, domestiques et industriels sont les causes des teneurs élevées mesurées dans les nappes. Ces dernières ne sont toutefois pas toutes égales face à ces pressions environnementales. Les nappes sous couverture argileuse épaisse, dites nappes captives, sont protégées des infiltrations et leurs teneurs en nitrates se maintiennent à des niveaux bas. Elles peuvent bénéficier de phénomènes de dénitrification, favorisés dans ces milieux confinés.

Concentration moyenne en nitrates dans les eaux souterraines

Les teneurs en nitrates les plus élevées se situent pour l’essentiel dans la moitié nord de la France, principalement au nord de la Bretagne, au nord de la région Nouvelle-Aquitaine et dans le Bassin parisien. Les nappes concernées couvrent 5,4 % du territoire, dont 1,2 % présentent les teneurs supérieures au seuil admissible pour l’eau potable.  

La présence de nitrates à des concentrations entre 25 et 40 mg/l affecte 37 % de la superficie de la métropole, délimitée en majorité par la moyenne montagne. En revanche, 27 % de superficie de la France, constituée majoritairement par la haute montagne et les territoires avec un sol sablo-argileux, témoignent d’une quasi absence de pollution.


Carte : Concentrations moyennes en nitrates dans les eaux souterraines par unité hydrogéologique en 2014
 

Accès aux données et consulter la carte interactive


Dans les DOM, les eaux souterraines sont moins contaminées. Ainsi pour 60 % de leur superficie, les concentrations moyennes annuelles sont inférieures à 10 mg/l. Les teneurs les plus élevées en nitrates sont enregistrées sur l’Ile de la Réunion et en Martinique.

Méthodologie
La moyenne par unités hydrogéologiques est calculée à partir des données issues des réseaux de surveillance de la directive-cadre sur l’eau (DCE) : réseau de contrôle de surveillance (RCS) et réseau de contrôle opérationnel (RCO).
Si le réseau de contrôle de surveillance a pour vocation de donner une image patrimoniale de la contamination des eaux souterraines, le réseau de contrôle opérationnel a pour objectif le suivi de points d’eau dans des secteurs particulièrement contaminés. Ce dernier s’est enrichi des nombreuses stations de suivi notamment en 2013 et 2014 dans le bassin Artois-Picardie et Rhône Méditerranée Corse.
Classes de concentrations :
- 10 mg/l est la teneur maximale naturelle en nitrates d’une nappe, sans pollution anthropique. Les autres seuils sont normés par les différentes directives européennes :
- 25 mg/l comme valeur guide,
- 40 mg/l comme seuil d’action,
- 50 mg/l comme seuil maximal pour un bon état des eaux souterraines, et également teneur maximale admissible pour l’eau destinée à la consommation humaine.


Pour mieux comprendre

Rubrique L'essentiel sur > Environnement > Milieux > Eau > Mise en oeuvre de la DCE et politique locale de l'eau > DCE - Les réseaux de surveillance

Voir aussi

Mis à jour le 27/04/2017